Comme à mon habitude depuis des années, je déambule dans ces soirées mondaines, les seules auxquelles je suis autorisée à aller. Les seuls moments où je peux rencontrer d’autres personnes et surtout, où James n’est pas sur mon dos. Ces soirées, je les attends avec impatience tant ce sont les seuls moments où je me sens libre. Libre d’aller et venir, libre de parler aux gens - quoique je sens souvent sur moi son regard quand j’ose parler à la gente masculine - libre de faire ce qui me plait. Ce soir, ce qui me plait, c’est boire pour oublier, en espérant que la boisson ne me donne pas envie de m’afficher devant tout le monde. Je sais que si un jour je devais être bourrée comme jamais et que je m’affichais devant tout le monde, je risque d’être privée de soirée à la galerie d’art de James McKinney.
Alors, je bois mais j’essaie de rester maître de moi-même aussi, il en va de mon propre intérêt. Je m’arrête au bar et je demande une nouvelle coupe de champagne que je vais savourer comme si c’était la dernière que je devais boire. Par la suite, je me dirige vers le buffet, autre réconfort qui me fait oublier ce que j’endure jour après jour. En plus, cela m’aide à ne pas être ivre trop vite, manger est la clé du succès. Alors que je cherche à me décider sur ce que je vais manger, je repère un jeune homme très mignon, il a l’air un peu plus âgé que moi mais il me plait. Je m’approche de lui et pour éviter que mon pygmalion ne nous voit discuter, je fais comme si je regardais le buffet.
« Essayez les toast au saumon, c’est un délice ! »
Dis-je au bel inconnu tout en le regardant, mon regard est à la fois séducteur et taquin. Ce jeu de séduction me manque, être attirée par un homme me manque tant j’ai l’habitude d’être l’esclave d’un homme que je n’ai jamais aimé...
(#) Sujet: Re: Une soirée pour tout oublier (PV Jay 26.11.19 16:31
une soirée pour tout oublier
Gale & Jay
Paumé. Voilà comment je me sens dans ce genre de soirée. Celle que je préfère sont davantage celles où les gens font les fous et boivent sans se retenir, sans lever le petit doigt à chaque gorgée de champagne. Celles où tout le monde ou presque, est célibataire, où tout le monde cherche à draguer quelqu’un. Alors certes, mon collègue avait une place gratuite en plus et je n’allais pas refuser de participer à un buffet gratuit et à volonté. Le champagne non plus. Alors je dénature peut-être un peu, mais malgré mon jean, j’ai tout de même fait l’effort de porter une chemise et des chaussures de villes. Faut pas trop m’en demander. Bien que je commence à fortement regretter quand mon regard se pose sur la femme qui vient juste de me conseiller les toats au saumon. Je ne peux m’empêcher de la mater de la tête au pied, mais me rend vite compte que c’est plutôt déplacé et stupide Vraiment ? Votre robe aussi. Lui répondais-je alors que j’étais justement en train de prendre un de ces fameux toats. Je n’ai pas encore eu l’occasion de croiser son regard mais je risque de bien perdre la notion du temps lorsque ce sera fait. Son parfum enivre déjà mes narines et je n’aurais jamais pensé qu’une telle femme serait si facilement venu m’aborder. Surtout que je suis loin d’être dans mon élément. Loin de moi l’envie de me plaindre. Vous êtes une habituée de ce genre d’endroit je me trompe ? Vous avez d’autres conseils utiles ? Lui demandais-je alors, vraiment intéressé tout à coup de rentrer dans le moule pour séduire encore plus cette blonde aux formes pulpeuses. Je pose alors de nouveau mon regard sur elle, espérant qu’elle daigne enfin me le rendre.
Je déteste ces soirées interminables et en même temps, je les apprécie d’autant plus que c’est mon seul moment où je peux parler à d’autres personnes que James. Dans ces soirées trop mondaines, je n’ai pas souvent ma place mais je sais que je vais pouvoir sortir de ma cage dorée alors, je m’apprête toujours correctement et profite à fonds de ces moments. Il ne s’y passe rarement grand-chose mais je m’en moque un peu. Je passe le temps en buvant comme jamais je n’en ai l’occasion tout en gardant le contrôle de moi-même pour éviter de mettre mon pygmalion en rogne.
Ce soir, mon regard s’est posé sur un jeune homme qui détonne un peu, il ne semble pas dans son élément, en fait, je suis pratiquement sûre qu’il n’y est pas. Même s’il porte une chemise et des chaussures de ville, son jean détonne avec les autres hommes de la soirée. C’est certainement ce qui me pousse à aller vers lui, pour apprendre un peu plus sur cet homme qui est certainement étranger à ma vie et celle de James. Peut-être qu’il serait ma liberté future, telle une princesse enfermée dans sa tour, je rêve de voir mon prince charmant m’en délivrer. Je n’ai pas encore conscience que ce prince sera une princesse et qu’elle tuera pour venir à mon secours… Quand je m’approche de lui tout en gardant un œil sur le buffet, je lui conseille les toasts au saumon. Je ne le regarde pas mais je sens son regard posé sur moi et je me sens l’âme charmeuse. Je n’en ai tellement plus l’habitude que ça me fait un bien fou de parler à quelqu’un de ma tranche d’âge. Je souris à sa petite phrase et tente un regard de biais.
« Merci ! »
J’ai envie de le regarder droit dans les yeux mais je peux pas le faire, pas ici devant James. Il faudrait que je trouve un endroit plus éloigné des regards indiscrets… Les suites du haut, je dois réussir à m’éclipser en haut avec lui sans que personne ne nous voie, chose pratiquement impossible. Je le vois prendre un toast que je lui avais proposé alors que moi aussi j’en prends un.
« Je n’en aurais qu’un seul : faites attention à vous ! Me parler peut vous apporter des ennuis ! Vous voyez les escaliers là-bas ? »
Lui demandais-je en pointant du doigt discrètement vers les escaliers au fond du couloir.
« Si vous voulez continuer cette conversation avec moi, je vous propose de m’y retrouver dans cinq minutes, nous serons plus tranquilles en haut ! »
Je lui lâche un clin d’œil avant de quitter le buffet et de me diriger vers les escaliers, planquée que je suis derrière, espérant que personne ne m’avait vu m’y diriger. J’espérais qu’il ne me prendrait pas pour une folle mais de toute façon, je n’avais pas d’autres choix… J’avais envie de pouvoir lui parler sans regarder sans arrêt derrière moi, j’avais envie de le séduire sans retenue…
(#) Sujet: Re: Une soirée pour tout oublier (PV Jay 13.12.19 10:54
une soirée pour tout oublier
Gale & Jay
Y’a pas à dire, cette femme est vraiment magnifique. J’ai d’ailleurs du mal à la lâcher du regard. Comme une pierre précieuse que je semble être le seul à avoir remarqué. Comme un diamant qui ne veut pas se faire remarquer, de peur de se faire voler de part et d’autre. Et ce sentiment, je le partage. Sûrement par rapport à ce qu’elle dégage, et le fait qu’elle ne me parle pas directement. Sans me regarder tout du moins. C’est ce que je finis par faire, par détourner le regard, et me concentrer sur ce buffet qui me paraît à présent, beaucoup moins appétissant. Sauf que j’étais loin de me douter que la blonde me proposerait une telle offre, après m’avoir prévenu d’un certain danger. De quoi me laisser complètement perplexe. Je réponds par l’affirmative, en voyant les escaliers, par réflexe, alors que ma curiosité touche à son plus haut point. Plus tranquilles en haut. On peut le dire, elle ne passe pas par quatre chemins. Et je n’ai absolument aucune raison de me plaindre. Mais peut-être de me méfier oui. Toute cette histoire est suspecte. Elle évite quelqu’un. Son mari ? Son petit-ami jaloux ? après tout, je n’en ai que faire. Je ne cherche pas le grand amour, c’est fini pour moi. Mais si ça peut me permettre de passer une soirée piquante et excitante, mon côté aventurier ne saurait y résister. Je la regarde alors partir, l’observant de nouveau, me demandant bien comment une telle créature pourrait s’intéresser à moi. Surtout avec une pareille mondanité, dans laquelle je ne suis clairement pas à mon aise. Je retourne alors auprès de celui que j’accompagnais de base. On échange quelques banalités et finis à mon tour par m’éclipser. Malgré ma montre, impossible de savoir depuis combien de temps elle m’attendait aux escaliers. J’essaie de la rejoindre sans paraître trop pressé, alors qu’au fond, je le suis et quand je l’aperçois enfin, j’arbore un sourire en coin et lui dit Vous m’intriguez de plus en plus vous savez ? Mais loin de moi l’idée de la forcer à tout me dire. Moi-même, je dissimule mon propre passé. Ce n’est pas tous les jours qu’une belle femme me propose de la suivre après seulement quelques paroles échangées. Vous n’avez pas peur que je sois un dangereux psychopathe ? Lui demandais-je, tout en arquant un sourcil, essayant de la provoquer et de la séduire au passage.
J’avais conscience du danger dans lequel je me mettais peut-être et que je mettais peut-être ce garçon. Néanmoins, si James était un sociopathe, je ne pensais pas qu’il en viendrait au meurtre. Il me considérait comme sa chose, son bien et sa propriété, je savais ce que je risquais en faisant ça mais je savais aussi que le jeune homme ne risquait que d’être expulsé de cette réception à vie. Je ne pensais pas que cela lui importait réellement, il semblait un peu en décalage par rapport aux autres convives et c’était bien cela qui m’avait poussée à lui parler. Je me disais qu’avec lui, je m’évaderais un peu de mon quotidien… Quand je lui propose d’arrêter là notre conversation mais de la continuer en haut, il semble ouvert. En même temps, la proposition semblait saugrenue et surtout très effrontée. Je ne savais pas s’il viendrait mais je l’espérais pour me changer les idées, pour discuter avec quelqu’un d’autre que ceux que j’ai l’habitude de côtoyer. Je le laissais alors au buffet et me dirigeait discrètement vers les escaliers. Je me cachais derrière un pilonne, zieutant vers la salle pour m’assurer que James discutait et ne faisait pas attention à moi. C’était les seuls moments où, en société, j’étais tranquille, lors de ses galas, parce qu’il avait tellement à faire avec tous ces gens qu’il n’avait pas une minute pour penser à moi. Les cinq minutes étaient passées mais je le voyais s’approcher des escaliers, stoppé dans son élan par une connaissance à lui apparemment. Quand enfin il s’approche de moi, il a un sourire en coin, il ne semble pas pressé, comme s’il voulait se faire désirer. Il me dit que je l’intriguais. Je me tourne alors et entreprend de monter les marches, sur la deuxième marche, je me retourne et lui dis :
« Je l’espère bien ! Vous venez ? »
Je le charme, j’ai envie d’être espiègle ce soir, j’ai envie de jouer et de m’amuser. Sans penser que ma vie est merdique, sans penser que je suis enfermée dans une cage dorée… Juste penser au moment présent et ce moment présent, c’est ce beau jeune homme au pied des escaliers et qui est prêt à me suivre sans savoir qui je suis. Je me remets en marche et monte les escaliers quand je l’entends me demander si je n’ai pas peur qu’il soit un psychopathe. Je rigole franchement et je me retourne à nouveau vers lui pour répondre tout aussi provocatrice :
« Vous avez déjà vu Basic Instinct ? C’est peut-être vous qui devriez vous méfier non ? »
Je n’avais pas peur de lui, je savais me défendre et franchement, je ne savais pas ce qui était pire pour moi : mourir ce soir ou mourir à petit feu aux mains de James. Je lui prends la main et l’entraîne dans mon espace privé, celui où j’ai établi mon atelier. Je suis écrivaine mais aussi peintre et mes tableaux sont posés ci et là dans la pièce. Dont une qui était sur son chevet, inachevé.
« Bienvenue dans mon chez moi monsieur ! »
Lui dis-je alors que j’ouvrais la porte et le laissais entrer.
(#) Sujet: Re: Une soirée pour tout oublier (PV Jay 13.01.20 15:49
une soirée pour tout oublier
Gale & Jay
Si la blonde ne m’avait pas tout de suite intriguée ou même interpellé, je ne me serais jamais permis de la suivre ainsi. Peut-être est-ce simplement l’attraction intense que je ressens à son égard ? Oui, ça doit y jouer. Après tout, je reste un homme et je suis plutôt du genre à être faible face à de belles femmes, faut bien l’avouer. Je lui fais donc savoir que c’est peut-être dangereux pour elle de convier ainsi de tels étrangers, et sa réplique me fait rire à mon tour Je n’y avais pas pensé. Je n’y pense jamais à vrai dire, bien trop sûr de moi, peut-être un peu trop macho sur les bords. Mais faut dire que je suis du genre à me méfier, particulièrement si je couche avec la demoiselle dès le premier soir. L’armée m’a appris à être sur mes gardes et à être parfois un peu trop parano, je dois l’avouer. Je la suis donc dans les escaliers, du mieux que je peux à cause de cette fichue jambe artificielle, histoire de ne pas trop passer pour le canard boiteux et elle finit par me prendre la main. Doux et chaleureux contact qui me donne envie de découvrir bien plus. Et pour l’instant, c’est apparemment chez elle. J’étais loin de me douter que l’étage abritait ses quartiers. Je reste sans voix. D’autant plus que j’y découvre un atelier d’artiste. Je pénètre alors doucement dans son chez elle, regardant de haut en bas pour y découvrir tout ce qui était entreposé, et finis par poser de nouveau mon regard vers ce qui m’intéresse le plus, à savoir : elle. J’étais loin de me douter avoir rencontré une artiste. Vous exposez ? Après tout, peut-être y a-t-il des œuvres à elle exposées à l’étage plus bas ? Je me sens tout de suite impressionné par la demoiselle et est comme la sensation d’avoir tiré le gros lot. Une bien trop belle chance pour que ça ne cache pas anguille sous roche.
Je ne sais pas pourquoi mais j’avais envie de partager un peu de moi avec cet inconnu parce que j’avais trop peu souvent l’occasion de discuter avec d’autres gens. Des gens qui m’intéressaient, des gens que j’avais choisis moi de côtoyer et non pas James. Alors, j’avais pris un risque mais j’avais envie d’un peu de piquant dans ma vie, j’en avais besoin avec toute cette merde autour de moi. Ce jeune homme m’inspirait l’aventure et le piquant qui me manquait tant dans ma vie. Il faut dire qu’après des années de fêtes et de liberté, me voir sobre et enfermée dans ma cage dorée, ça me changeait du tout au tout. Je l’emmène en haut, là où nous avons notre petit nid douillet pour une partie de l’année en tout cas, là où je m’exerce à dessiner et où mon art peut se développer. Je dois bien avouer que c’est ma seule façon de m’évader de ma cage dorée, c’est mon exutoire et je ne peux pas m’en passer sinon, je deviendrais folle avec James. Je lui attrape la main pour l’emmener dans ma chambre, mon antre, là où mes toiles prennent vie et où toute ma vie est concentrée réellement. Je le vois regarder partout autour de lui et je souris, je n’attends rien de lui, je voulais juste qu’il découvre une partie de moi, une partie intime. Je frôle de la main un cadre qui se trouve sur le mur et je baisse un peu les yeux, mon sourire a disparu quand il me demande si j’expose.
« Oh non ! Ce n’est qu’un loisir pour moi, je n’ai pas le talent des gens du bas ! »
Je l’ai tellement entendu de la part de mon pygmalion, il ne cesse de me dire que je n’ai pas encore le niveau pour être exposée, qu’il faut que je m’entraine encore un peu, que je ne suis pas prête… J’ai envie de lui crier que je suis enfermée ici pendant des heures, que je ne fais que survivre, que me noyer dans mes œuvres pour échapper à ce qui se passe réellement mais je ne le dis pas et je relève la tête, mon sourire est revenu mais il est un peu moins franc qu’au début de notre entrevue.
« Peut-être un jour, j’aurais assez de talents pour me faire appeler Artiste et là, peut-être que je pourrais m’enfuir, enfin ! »
Je reste énigmatique parce que je ne sais pas s’il veut connaître mon histoire, si j’ai vraiment envie d’en parler… Alors, je reste vague mais c’est ce que je ressens au fond et au fond, je sais aussi que si je ne suis pas exposée par James, c’est par peur que je parte une fois connue. Comment retenir quelqu’un contre son gré quand cette personne est connue et reconnue ?
(#) Sujet: Re: Une soirée pour tout oublier (PV Jay 11.02.20 12:22
une soirée pour tout oublier
Gale & Jay
Cette soirée est plus que haute en couleur. D’abord, la plus belle femme de la soirée (et certainement de la ville), m’emmène à sa suite jusque dans son appartement qui se trouve être juste au-dessus de la fameuse soirée d’inauguration. Mais en plus de ça, je suis en train de contempler ses œuvres à elle. J’en reste bouche bée, et a du mal à détacher mes yeux de ses œuvres, alors qu’il est clair que d’habitude, la courbe des femmes m’intéresse davantage. La surprise doit beaucoup y jouer. Je reviens un peu sur terre et lui demande si elle expose. Mais vu son expression, je comprends rapidement que c’est loin d’être le cas. Face à sa réponse, je fronce légèrement les sourcils. Je suis loin d’être un pro dans le domaine de l’art, mais ce dernier n’est pas justement subjectif ? Si c’est pour être reconnu des critiques qui n’ont aucun goût, jamais cela ne pourrait m’intéresser personnellement. L’étrange sensation d’être tombée sur une princesse captive ne fait qu’amplifier quand elle me parle de « fuir ». un léger moment de doute se met à planer mais je suppose bien rapidement que ce n’est qu’une façon de parler. Elle m’avait emmené jusqu’à sa chambre, main dans la main, et je finis par me rapprocher d’elle, n’admirant que son physique plus que parfait Je suis loin d’être un expert, mais vous êtes bien plus une artiste que ceux qui exposent des toiles blanches. C’est bien un art que je ne comprends pas d’ailleurs. Comment peut-on devenir riche et célèbre pour ça ? Mais cette préoccupation ne reste pas longtemps, bien trop hypnotisé par la blonde et ses lèvres pulpeuses que j’ai subitement envie d’embrasser. J’attrape alors délicatement son menton et ne me gêne pas pour lui voler un baisé. Un baisé doux et agréable, attendant de savoir si elle veut plus ou non.